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 Plume Vive

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du Clan des Rêves Pâles

du Clan des Rêves Pâles
Plume Vive



Rang : Lieutenante
Clan : Clan des Rêves Pâles
DC : /
Wood Pin's : 45
Messages : 201
Date d'inscription : 19/06/2015

Feuille du Personnage
Age du Chat : 43 Lunes
Barre de Vie :
Plume Vive Left_bar_bleue200/200Plume Vive Empty_bar_bleue  (200/200)
Informations : UC
Plume Vive
Ven 19 Juin - 20:16
Plume Vive Img_pr10
Identité
Noms : Magalira - Nuage Vif - Plume Vive - Étoile Vive - Vivacité Oubliée


Age (en lunes) : 43 lunes


Sexe : Femelle


Clan : Rêve Pâle


Rang : Lieutenante

CaractèreCe que je suis..
Plume Vive. Au fond, c'est un nom bien banal, qui n'évoque pas grand chose. De la vitesse, de la rapidité peut être, mais rien sur le caractère. Mais qu'est-ce que les noms peuvent bien signifier? Ce ne sont que des étiquettes, des choses qui une fois déterminées ne changent pas -ou presque. Cependant, un chat, un être vivant, lui, ne cesse de grandir physiquement ou moralement, d'ajouter des pierres à son histoire et sa personnalité est sans cesse en mouvement. Plume Vive, c'est un nom qui correspond à une des histoires les plus tristes et émouvante, à un des caractères les plus influencé par le passé. Une banalité qui cache une excentricité. Mais ne perdons pas notre temps en conjectures, et venons en au fait.
Plume Vive a accumulé de son histoire et de ses 43 lunes une sagesse qui impressionne beaucoup. Elle a beaucoup vu, et ce qu'elle a vécu lui sert au moins à instruire son clan. Elle est toujours là pour sa tribut, et ses conseils judicieux ont pesés lourd dans la balance pour qu'elle obtienne le poste de lieutenant. Donc oui, elle est très sage, et c'est une de ses principales qualités. De plus, elle est plutôt intelligente, et c'est une stratège hors paire, toujours à donner des plans prudents et bien pensés.
Mais il y a bien des tâches au tableau. Premièrement, elle est d'un pessimisme presque maladif. D'un côté, cela lui a doté de deux vertus qui sont trop rarement présente chez les clans: la prudence et le sang-froid. Jamais elle ne s'emporte devant une nouvelle pénible, jamais elle ne cède à l’excitation d'un combat. C'est effectivement loin d'être une psychopathe, encore moins une boule d'énergie. Donc cela lui apporte quelques qualités tout de même. Cependant, il en reste qu'elle est quasiment incapable de mettre au point une technique audacieuse, ou de seulement croire en sa bonne étoile. Pour elle, la chance n'existe pas, il y a seulement la malchance. Elle doute de tout, et ne fait confiance à presque personnes. Un renseignement douteux? C'est un faux. Un guerrier étrange veux faire une mission cruciale? Mouai, on va y réfléchir. Aussi, elle manque un peu de confiance en elle, bien qu'elle soit capable de se montrer terriblement têtue avec ce qui lui tient à cœur. Est-elle croyante? Oui, globalement. Mais Plume Vive a décidé de renier sa vie toute tracée dés qu'elle fut en âge de réfléchir un tant soit peu, donc son esprit diverge continuellement sur ce qu'elle doit croire ou penser. Et, de toute manière, elle refuse de se dire que les anciens chats causent sa réussite ou sa perte. Pour elle, les vivants doivent se débrouiller seuls. Comment lui en vouloir, après ce qu'elle a vécu...
Il faut aborder un point important du caractère de la lieutenante. Son manque de confiance lui a donné un caractère très réservé. Elle est secrète, et ne se confie pas facilement. De même, cela lui donne un côté légèrement froid, bien que ce ne soit pas vraiment son intention. Aussi, ceux qui ne la connaissent pas se sentent parfois un peu gêné par ses phrases courtes et sa manière d'interrompre les conversations inutiles. Rapide, directe, efficace. Si elle avait une devise, ce serait peut être ça.
Bien qu'elle soit renfermée sur elle même, elle est toujours prête à écouter les membres de son clan. Si vous commencez à la connaitre, vous vous direz qu'elle ne les croit pas sur parole et cherchera toujours à vérifier leurs affirmations, et vous avez raison. Cependant, elle vérifiera toutes les informations, même les choses totalement folles. C'est ce qui fait d'elle une bonne lieutenante.
Il est très difficile de rentrer dans son entourage. Son manque de confiance fait qu'elle doutera toujours de vous. Mais si, un jour, vous parvenez à l'approcher, et qu'elle vous accepte, vous aurez alors l'amie la plus fidèle que vous n'avez jamais vu. Plume Vive est en effet d'une loyauté sans faille, et respecte à la lettre touts les principes auxquels elle a choisit de croire. Concernant ce qu'elle trouve injuste ou indigne d'être... elle n'y adhère pas, elle résiste. C'est ainsi qu'elle fonctionne, en suivant ses propres idéaux, sans s'adapter à l'avis général.
En résumé, elle est sage, croyante, prudente, intelligente, secrète, directe, parfois même un peu froide et fait preuve de beaucoup de sang-froid. Elle est bien trop pessimiste, ne croit pas à la chance et est aussi méfiante et rebelle envers ce qu'elle connait pas que loyale à ceux qu'elle a choisi de croire.
PhysiqueCe à quoi je ressemble..
Plume Vive... Elle est belle. Extraordinairement belle, bien plus que toutes les femelles de son clan, le Clan des Rêves Pâles. En effet, elle a grandit dans le ventre d'une chatte du Clan Suprême et a subit pendant six lunes leur vie et leurs manières de condamner les imperfections physiques, et alors qu'elle n'était qu'un fœtus, sa mère avalait des pilules pour empêcher sa fille de souffrir de plusieurs défauts. Sa carrure est la parfaite alliance entre la finesse et les muscles, bien que ceux-ci ont pris de la place avec l'entrainement. Elle est une véritable concentration de puissance, démarrer artificiellement avec des machines quand elle était toute petite et qui fut continuée par un vrai entrainement physique et intense qu'elle a accomplie brillamment après avoir rejoint la tribut. Son corps est littéralement parfait, modelé par le Clan Suprême la préservant ainsi des défauts de naissances et développé par la vie à la dure des Clans qui l'avait empêché de grossir comme ces idiots de riches. Ainsi, elle était d'une perfection... troublante. De plus, son pelage est d'un jolie roux qui fait penser aux rayons du soleil couchant, au crépuscule, légèrement tigré, et quand le vent souffle dedans, on a l'impression que sa robe ondule comme des vagues. Ses pattes et son ventre sont d'un blanc pur, comme la neige au matin quand l'astre l'illumine. Et je vous parle pas de ses yeux... de pures merveilles. Ils sont d'un vert éclatant, un peu sombre mais pas trop. C'était comme deux beaux émeraudes purs et clairs, prisonniers des paupières, logés en dessous des cils en encerclant la pupille comme fabriqué dans de l'or noir. Son iris était d'une telle beauté qu'on la croirait artificielle, ce qui serait totalement possible, avec le Clan Suprême. Ses parents auraient bien pu trafiquer son ADN ou autre chose dans ce goût là.
Bref, elle est vraiment très jolie. Surtout quand elle court, et que le vent souffle dans sa robe, lui soulevant légèrement les poils. C'est là qu'elle est vraiment heureuse, quand elle sent la bise sur son museau, qu'elle ferme ses yeux et qu'elle peut oublier le reste, pendant que sa rapidité légendaire qui lui a donné son nom s'empare de son corps et de son esprit, que toute sa force durement accumulée se tourne vers la course. A ce jeu, elle est imbattable, c'est la meilleure incontestée de toutes les tributs, sans aucuns égale encore connu. Cependant, elle ne peux pas tenir à sa vitesse de pointe très longtemps, et elle est souvent obligée de baisser à une vitesse plus lente. Cependant, elle peux courir très longtemps à un rythme soutenu. Bref, à côté de son caractère tourmenté règle un physique de rêve... ce qui n'a pas forcément été bien pour elle.
HistoireCes souvenirs qui font de moi ce que je suis...

1ère Lune sur la Terre
Elle était bien.
Dans ce mystérieuse endroit, si sombre, si doux et si confortable, elle se sentait bien. Chaque jour, elle vivait tranquillement dans le liquide qui lui tenait chaud, à écouter la Voie, cette musique douce qui parlait dehors. Qui lui parlait a elle. Qui était elle? Au fond, peut lui importait. Elle était juste bien, ici. Parfois, si elle s'ennuyait, elle remuait une de ses petites pattes. Elle ne pouvait pas faire grand chose, car là où elle était, c'était un peu étroit.
Mais était-ce ça, la Vie? Rester ici, vivre éternellement au même endroit, en bougeant à peine, et se contenter d'entendre la Voie lui dire des choses douces? C'était bien, c'était doux. Mais n'y avait il pas autre chose? Où était-ce juste ça? Au fond elle même, elle sentait qu'elle ferait autre chose de sa Vie. Qu'un jour, elle sortirait d'ici.
Elle remua un peu. Pouvait elle partir maintenant? Non. De toute manière, elle était bien ici. Pourquoi serait elle pressée? Elle pouvait bien rester un petit peu. Elle partirait une autre fois.
Puis un jour, elle sentit quelque chose. Derrière l'écran noir qui couvrait sa vue, des zone lumineuses apparurent. Intenses, toujours plus intenses. Elle sentit que ça voulait dire quelque chose. Un signal. Elle pouvait sortir.
Un flash de lumière l'aveugla. Elle sentit qu'on la tirait vers Dehors, vers cette vie qui lui était inconnue. Qu'elle allait enfin voir autre chose.
L'endroit qui l'avait toujours accueillit se fendit. Des pattes l'attirèrent à l'extérieur. Quelque chose de râpeux lui donnait des coups sur tout le corps. Et sa vie commença.
D'abord, quelque chose à l'intérieur d'elle même se gonfla violemment. Un éclair de douleur la traversa de patte en patte, et elle poussa un cri. Son corps savait quoi faire, et elle pleura, d'un coup. Ça faisait si mal! Et elle avait si faim...
La douleur disparut, et son odorat la guida vers la Voie. Elle avait un corps, elle aussi, mais si grand... Et il  y avait quelque chose qui sentait très bon.
A côté d'elle, trois petits avaient déjà atteint la chose qui sentait bon. Ils étaient plus grands et l'écrasaient. Avec une plainte, elle se dirigea tant bien que mal vers eux. Elle se dressa et tenta de se dresser, mais elle échoua. Elle sentit qu'on l'aidait à se relever. Elle ouvrit grand la bouche, et mordit. Une substance chaude lui envahit la gorge, une substance chaude et bonne. Elle était heureuse, c'est tout ce qu'elle avait besoin de sa savoir, ici, au chaud, à boire.
Puis au bout d'un moment, elle arrêta. Elle n'avait plus fin, elle était curieuse de connaitre le monde qui l’entourait, de tout savoir. Cependant, tout ce qu'elle voyait, c'était un écran noir qui ne signifiait rien. Elle aimerait tellement savoir à quoi ressemblait le monde... tout ne pouvait pas être comme ça, il devait y avoir autre chose, non?
Soudain, on la pris et on l'emmena loin du corps de la Voix. Elle cria, pleura, mais aussitôt, la douce parole revint la bercer. Son odeur n'était pas loin, pas loin... tout prêt. Ceux qui l'avaient prises la mirent sur des machines, criaient des nombres qui ne signifiaient rien. Des mots résonnaient dans son esprit: Taille, Poid, Pression, Rythme cardiologique.. Elle ignorait leur sens, mais elle s'en fichait. Déjà, on l'avait reposé prêt de la Voix. Quelqu'un d'autre s’exclama:
- Quel est son nom?
Elle sentit une queue s'attarder sur son museau, puis la Voix dit:
- Que pensez vous de Magalira? C'est joli, non?
- Très. Bon, passons au suivant...

Mais la petite n'en entendit pas plus. Elle sentait déjà une force inconnue l'attirer vers un besoin qu'elle n'avait jamais ressentit. Son corps se ralentit, et elle était fatiguée, fatiguée...
Quelque minutes plus tard, elle dormait pour la première fois.  


Les jours passaient, tous les même. Magalira buvait du lait, puis dormait dans un lit douillet, collée contre ses frères. Parfois, elle restait un peu éveillée, sans penser à rien d'autre, et ne poussait que quelques gémissements, parfois quelques petites phrases, du genre "Encore du lait", où "Je veux dormir". Puis voilà qu'au bout d'une dizaine d'aubes passés à ne rien faire, elle ressentit le besoin de connaitre le monde. Elle était à présent un peu prêt sûr de pouvoir lever l'écran noir qui l'handicapait, d'avoir autre chose à dire. Alors, elle se concentra. Au bout de quelques minutes d'efforts, la petite fit trembler ses paupières, avant de les ouvrir totalement. Aussitôt, un afflue de lumière la força à refermer ses yeux aussitôt. Puis, petit à petit, elle les rouvrit. Elle arrivait même à rétrécir sa pupille pour pouvoir supporter cette lumière, et elle put voir ce qui l'entouraient.
Elle se trouvait dans un lit, comme elle l'avait supposé, peint en bleu pâle. La matière blanche sur laquelle elle était allongée était toute blanche. Son petit corps était pressé contre trois autres, ses trois frères, qui avaient encore leurs yeux fermés. D'un autre effort, elle arriva à se redresser, et pu mieux observer son environnement. Deux de ses frères étaient d'un joli brun tigré qui tirait vers le roux, et l'autre était blanc pur comme de la neige. En baissant les yeux, elle aperçut des pattes blanches, mais à son flanc, elle voyait un pelage roux tigré. Son esprit était perturbé: était elle blanche ou rousse ?
Ses yeux s'écartèrent de leur observation de la portée et elle se mis à contempler la chambre dans laquelle elle se trouvait. Les murs étaient gris clair, et la pièce lumineuse grâce à la baie vitrée qui donnait sur la ville. Au sol était posé un parquet brun, plutôt joli. Au centre de la pièce trônait un grand lit à l'air très confortable dans lequel dormait deux chats enlacés, un mâle et une femelle. Cette dernière était la Voix, Magalira reconnaissait son odeur. L'autre était un félin qu'elle connaissait, qu'elle entendait souvent, une sorte de deuxième Voix, mais plus rogue et grave. Alors qu'elle clignait ses paupières fraichement ouvertes, la mère remua et se releva. Aussitôt, elle se tourna vers ses chatons:
- Owalt, réveille toi! Magalira et Iskio ont ouvert les yeux!
Ce n'est que quand elle parla d'Iskio que la chatonne remarqua que son frère au pelage blanc avait lui aussi découvert le monde qui l'entoura, de son iris d'un bleu si clair qu'il en était presque éblouissant. Le père se leva et lécha tendrement la tête de ses deux petits en murmurant:
- Ils sont si forts... bien plus costauds que les deux autres. Vous deviendrez des membres respectables du Clan Suprême, j'en suis certain.


3ème Lune sur la Terre


- Tu es aussi peureux qu'un guerrier du Clan de l'Espoir Éternel !
- Même pas vrai !

Le petit chat brun tigré bondit sur son frère blanc, vexé par ses paroles. Ici, au Clan Suprême, être traité de guerrier de Clan, en particulier les faibles, c'était pris conne une insulte. Cependant, son adversaire était bien plus imposant que lui et le repoussa sans mal, envoyant sa victime se heurter sur le mur d'en face. Il gémit de douleur.
- Eh! Tu m'as fait mal!
- En faites, même les chasseurs sont plus forts que toi. Tu ressembles plutôt à une grive, où à une souris!

Le jeune mâle se mis à pleurer. Aussitôt, Magalira se tourna vers les deux chatons turbulents:
- Taisez vous un peu, d'accord ? J'essaye d'écouter ce qui se passe !
Fouettant l'air de sa queue rousse, elle se tourna vers la porte, colla son oreille dessus et repris son écoute. Plus forte et surtout plus intelligentes que ses frères, elle avait rapidement pris une place de "meneuse" dans la bande. Elle avait toujours de bonnes idées de jeu, et elle pouvait vaincre n'importe lequel de ses frères sans aucun mal. Iskio, lui, passait son temps à contester ses idées, et n'arrêtait pas de provoquer ses camarades de jeux pour pouvoir jouer à la bagarre, son activité préférée. Quand aux deux bruns, ils étaient les plus faibles de la portée. Le premier, Kawel, celui qui venait de se battre avec le blanc, était d'un caractère têtu, pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, et essayait tant bien que mal de se forger une position un peu plus dominante. Quand au tout dernier, Mgavo, était au contraire doux et gentil, essayait d'aider tout ceux qu'il pouvait. En se fourrant dans les affaires qui ne le regardait pas, il se blessait souvent et était couvert de bleus et d’égratignures. Du moins c'était l'explication qu'il avait donné, explication qui n'avait pas bien convaincu la chatonne. Mais actuellement, cette dernière avait d'autres soucis. L'oreille toujours collée à la porte, elle dut user de toute son ouïe et de sa concentration pour pouvoir comprendre ce qui se passait, et elle ne saisissait que quelques brides.
- Oui ... positif. Voulez vous... Combien? Trois, quatre... vue. Je puis... confirmation... enceinte.
Le pouls de la petite s'accéléra. Il n'y avait pas besoin d'être un scientifique pour comprendre ce qui se passait: Sa mère était enceinte de sa deuxième portée.


6ème Lune sur la Terre


Dans l'Arène, le compte à rebours commença. 60, 59, 58, 57... Le temps semblait s'écouler très, très lentement, autant pour les tributs que pour tout Isildrà. Tout le monde était suspendu aux grands écrans dans les places centrales où aux télévisions particulières que certains chats possédaient. Cependant, excepté certains félins importants, même les membres du Clan Suprême préféraient observer la scène ensemble, pour pouvoir profiter de l’excitation collective.
Magalira ne savait que penser des Hunger Games. Tout le monde lui disait que c'était très drôle, mais elle était un peu dubitative sur ce sujet. Ainsi, c'est avec un peu de réticence qu'elle observait l'écran de la place centrale de la vlle, en attendant la fin du compte à rebours.
25, 24, 23, 22, 21...
Iskio, Kawel et Mgavo étaient allongés à côté de leur sœur. La fratrie au grand complet regardait ensemble leur première édition des Jeux. Leurs parents étaient assis un peu plus loin, à côté du berceau où la deuxième portée née quelques jours plus tôt dormait. Ils venaient juste d'ouvrir leurs yeux, et n'étaient pas encore prêts à sortir du lit et de commencer à marcher.
10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1...
Iskio et Kavel redressèrent la tête pour mieux voir. Les membres du Clan, surtout les parieurs, retenaient leur souffle. Magalira plissa les yeux, d'un calme impressionnant.
Un coup de gong retentit.
Le chaos éclata.
Aussitôt, les douze tributs se jetèrent vers la corne d'abondance. Un guerrier du Clan des Flammes Ardents tua placidement une jeune apprentie qui était à peine plus jeune que la fratrie. Son corps ensanglanté tomba au sol, piétiné par les combattants. Mgavo détourna la tête et ferma les yeux, choqué. Kavel fronça le nez de dégout, et Iskio rentra la queue entre les pattes. Magalira, elle, ne pouvait plus bouger, ses yeux ne pouvaient se décoller de l'écran. Dans l'Arène, les deux matous du Clan de la Montagne Escarpée se mirent à se battre entre eux, tout ça pour récupérer un petit sac avec de la nourriture dedans. Ils appartenaient au même clan, étaient peut être amis, et se battaient pour de la nourriture. La foule hurla de plaisir, en furie. Les encouragements partaient de partout, criant aux faibles de revenir et de se battre, insultant ceux qui tombaient. Bientôt, le sang recouvra le sol. Un jeune guerrier en pleine forme chuta, la gorge tranchée d'un coup froid. Iskio battait du bout de la queue, excité par le combat.
Au bout de quelques longues heures, le bain de sang fut enfin finit. Quatre coups de feu claquèrent, annonçant chacun une mort, et les discutions reprirent bon train. Tout le monde repartit: ils regarderaient les rediffusions ce soir. Mais la petite ne pouvait bouger. Ses yeux remplis d'horreur observait le carnage et les quatre cadavres allongés sur le sol. Elle se remémorait la folie du public, leurs hurlements de plaisir. Pris soudain d'une soudaine peur, elle se recroquevilla le plus possible, toute frissonnante. Et la température n'était pour rien dans ses tremblements.
La cruauté de son Clan lui apparut enfin, au bout de ces six lunes. Elle vivant dans la tribut la plus forte et la plus riche, mais dans la plus méchante, ce qui faisait agir en elle un sentiment encore inconnue, la peur.
Elle était terrifiée.


- Magalira, je peux te parler?
Mgavo se trémoussait timidement, devant la porte de la chambre de sa sœur. Il semblait hésitant, et la manière avec laquelle il regardait par dessus son épaule était assez étrange. Comme si il avait peur qu'on l'observe. De plus, il avait mis une cape rattaché sur sa poitrine, qui couvrait tout son pelage tigré, et ce n'était pas du tout, du tout son genre. Légèrement inquiète pour son jeune frère, la femelle avait pourtant la tête ailleurs quand elle ouvrit la porte, songeant encore à la scène horrible qu'elle avait vu quelques heures plus tôt. A présent, le soir tombait sue Isildrà, avec les retransmissions obligatoires que la jeune chatte ne savait comment elle pourrait trouver la force des les regarder. Ainsi, elle ne faisait guerre attention à celui qui venait d'entrer jusqu'à qu'il détache son vêtement et révèle sa robe nue.
Et couverte de sang.
Les gouttelettes éclaboussèrent aussitôt le carrelage de la salle de bain où il se trouvait. Étouffant un cri, la petite observait son frère avec de grands yeux terrifiés. Il avait plusieurs traces de crocs et de griffures là où un vêtement bleu recouvrait la peau quelques secondes plus tôt, en plus d'une longue griffure qui barrait tout son flanc. Le pauvre petit trembla, et dut faire force pour ne pas s'effondre. Il grogna:
- Je n'arrive pas à soigner la grande... et elle m'empêche de faire les autres. Quand je bouge ça fait trop mal.
Magalira se précipita vers le chaton brun et commença à lui appliquer quelques médicaments dont elle avait appris l'utilisation par un médecin qui passait par là. En le soignant, elle remarqua plusieurs cicatrice pas très bien refermée qui barrait le dos du petit. Jusqu'à là, une espère ce teinture les avaient dissimulé aux regards des autres, mais le désinfectant avait du avoir un effet nettoyant sur son pelage, et la teinture s'était dissoute. Pour la deuxième fois en une seule journée, la petite fut prise de tremblements et une peur sourde envahit ses membres.
- Qui t'as fais ça, Mgavo?
L'intéressé soupira. Ses yeux se mirent à briller de larmes, comme si il regrettait ce qu'il devrait dire.
- Mag'. Tu dois me promettre de ne jamais le dire à personne. Tu es la seule de la portée à pouvoir garder ce secret. Kavel ne le supporterait pas. Et Iskio...
Sa sœur ferma les yeux. Elle savait comme Iskio réagirait: il punirait le coupable par tout les moyens, même en se mettant en danger, car derrière son arrogance et sa force se cachait un être qui prenait toujours la défense de ceux qu'il aimait. Il ne permettrait pas qu'on touche à son jeune frère, considéré comme le benjamin,le plus faible mais le plus doux et gentil.
Je... je le promet. Mais qui?
Mgavo soupira, comme si il regrettait de devoir faire cette confidence. Il finit par lâcher du bout des lèvres:
- C'est... c'est papa.
Non. Ça ne pouvait pas être ça. Leur père, si aimant et si fière de ses enfants, toujours à les soutenir quelques soient leurs choix et leurs idées, même les plus étranges, ne pouvaient battre son fils.
Le chaton plongea ses yeux bruns dans ceux verts de sa sœur, et au fond de son iris, la femelle vit qu'il disait la vérité. Ce n'était pas une erreur, encore moins un mensonge, mais ce qui c'était vraiment passé.
- Mais pourquoi ? Et pour quelles raisons n'a tu rien dis ?
Le mâle baissa les yeux. Il commença à raconter les coups, les raisons aussi diverses que varié. Punitions, pour l'endurcir... La culpabilité montait dans l'esprit de la petite en même tant que son cœur se serrait. Pourquoi n'avait elle pas prêtée plus d'attention aux nombreux bleus et griffures de son frère ? C'était en partie de sa faute à elle si il avait vécu cette enfer. Quand à cette longue griffure, elle ressemblait presque à un geste pour l'éventrer, en un peu moins profond, pour la seule et unique raison qu'il avait vomit peu à peu après le bain de sang. Le pire, c'était qu'il était persuadé que tout ça était normal, que c'était de sa faute... et cachait les coups comme si il avait honte d'en recevoir. C'était si horrible qu'elle en perdait les mots pour exprimer son désarroi. En une seule journée, tout le petit monde soigneusement battit autour d'elle venait de s'effondrer. La cruauté de son clan, son frère battu, son père un chat méchant et acariâtre. De plus, la soif de sang qu'elle avait lu dans les yeux d'Iskio et de Kavel pendant les Jeux l'avait terrifiée autant que le spectacle.
Sa décision était prise. Dés qu'elle en aurait l'occasion, elle partira d'ici.
Elle quittait le Clan Suprême.


Magalira prit une grande inspiration. Elle pouvait encore changer d'avis, renoncer à son projet insensé et rentrer sur le droit chemin. Personne ne saurait jamais rien de ce qu'elle avait failli accomplir. Cependant, elle n'avait à présent plus aucunes raisons de rester. Aborder froidement la vie quotidienne lui fit comprendre de l'horreur de cette vie, et surtout de celles que menaient les autres Clans à côté. Elle irait en rejoindre un, n'importe lequel, elle s'en fichait. Mieux valait mourir de faim qu'en temps que membre de son horrible tribut. Elle ne reviendrait pas sur son choix, même si elle devait mourir en passant la frontière.
Son plan était parfaitement élaboré. Elle était actuellement en "sortie découverte" sur les frontières du territoire, un voyage atrocement ennuyeux qui se résumait à faire une promenade dans plusieurs véhicules différents le long de la frontière avec un guide qui leur montrait du doigts certaines terres en spécifiant leur appartenance à tel Clan, ponctué de quelques anecdotes qui tournaient généralement sur les chats des clans qui étaient morts au bout d'une ou deux seconde après avoir osé franchir la limite, car même si elles étaient cachées, des dizaines de machines meurtrières étaient sans cesse pointées sur la frontière dans l'objectif d'éliminer chaque récalcitrants. Il n'y avait pas une seule petite zone non couverte. Le Clan Suprême est très pointilleux sur ce point: avec les contours du territoire, on frappe d’abord, on parle ensuite. Quand à la femelle, elle observait avec fascination les terres qui s'étendaient devant ses yeux, totalement naturelle et non pollué par les villes et diverses constructions de sa tribut, qui finissaient par se perdre dans la brume si loin à l'horizon qu'elle avait l'impression de ne pouvoir l'attendre qu'au bout d'une lune entière.
En tout cas, cette sortie lui fournissait un prétexte idéal pour s'aventurer près des frontières. Si on la trouvait, elle pourrait toujours prétendre s'être tromper, car la plupart des membres de son clan n'avait pas un odorat très exercé, et ils pourraient croire qu'elle s'était trompée. Bien entendue, les chances qu'ils la croient vraiment étaient très faible et elle serrait sûrement surveillée jusqu'à la fin de ses jours... Mais elle devait tenter. Cette chance ne se reproduirait pas deux fois. Car cette nuit, des mécaniciens devait réparer un pointeur laser. Et pour ne pas se faire tuer par les autres systèmes de défense, tout le système des environs seraient entièrement coupé et remplacé par des gardes qui étaient censé parer des menaces de l'extérieur, pas de l'intérieur. C'était cette nuit, ou jamais.

Magalira avait pris ses précautions. Ce soir, un peu avant la veillée avec les autres petits, elle prétendrait vouloir se prendre l'air dans le parc qui entourait l'auberge. Là, elle passerait dans un coin mort des caméras pour se faufiler dans un trou de la clôture qu'elle avait coupé quelques heures plus tôt, pendant qu'elle aidait les jardiniers à désherber le coin. Ensuite, elle pourrait rejoindre discrètement la zone désactivée. Elle avait obtenue le plan de ronde des gardes, et elle avait détecter une période un peu plus faible où une petite femelle comme elle pourrait facilement se faufiler. Ensuite, elle n'aurait plus qu'à trouver un camps et se présenter...
- J'espère que tu sais ce que tu fais, ma petite.
La chatonne fit volte-face, surprise.
- Ma... Maman ? Que fais tu là ?
Dans son ton, il y avait un brin de méfiance. Depuis ce qu'elle avait apris sur son père, la jeune chatte ne faisait plus bien confiance à personne.
Mais sa génitrice ne semblait pas en colère. Les yeux remplis de tristesse, elle observait les plans de sa fille, visible sur le bureau. Elle était la seule en plus de sa progéniture à connaitre le code d'entrée de sa chambre, mais voir ses dessins si ouvertement exposée la gênait un peu.
- Tu sais, j'ai essayé... de partir. Mais l'occasion ne s'est jamais présentée. Je comprends ce que tu ressens, et je le respecte. C'est un bon plan, que tu as là, mais si jamais tu te faisais attraper ? Tu as prévu ce cas ?
La petite garda le silence, choquée par l'aveu de sa mère. Ainsi elle avait donc aussi ressenti ce sentiment horrible de peur et de dégout ? Cette envie de partir ? Sa mère passa sa queue sur les épaules de sa protégée. Une grande fierté mêlée de terreur se lisait dans ses yeux.
- Comment as-tu sus que je voulais partir ? Quelqu'un d'autre est au courant.
La reine secoua la tête. C'est à ce moment que la petite remarqua une boule de poil entre ses pattes: la robe grise d'Iwala, la femelle première née de sa deuxième portée qui n'avait que quelques jours. Que faisait elle donc là ? Soudain, après une dernière hésitation, l'aînée tendis le bébé à sa fille et dit:
- Prends là. Je veux que tu l'emmènes avec toi. Je... je ne veux pas qu'elle devienne comme moi, une femelle mariée qui a donné le jour à deux portée de parfais petits qui ne sauront jamais vraiment vivre. Je sais que tu vas y arriver, je sais que tu peux le faire, et je veux qu'Iwala tienne ses premiers souvenirs d'un vrai Clan qui respecte les anciennes traditions, qu'elle apprenne à chasser les souris et les lapins, qu'elle sache se battre contre les envahisseurs et qu'elle puisse devenir une vraie guerrière dont je pourrais être fière. J'ai échoué à partir, je n'ai jamais osé franchir le pas. Mais toi, tu vas le faire, et je veux que tu l'emmènes, parce qu'une telle occasion, ça n'arrive jamais. C'est... disons mon dernier souhait que je puisse faire.
La femelle pris le petit entre ses crocs avec précaution, et le posa entre ses pattes. Elle était si petite... si faible ! Survivrait elle au voyage ?
- Maman, tu sais pour... pour papa et Mgavo ?
Les yeux de l’intéressée se remplirent à nouveau de tristesse. Elle soupira doucement et répondit:
- Oui... il m'a dit un peu après t'avoir confié son problème. Tu sais, ton père était très différend quand on s'est marié. Le Owalt que j'ai épousé était un mâle doux, aimant et sincère. C'est notre Clan qui l'a changé. Reste quelques secondes dans la lumière de l'argent et du pouvoir, et tu finiras par plonger dans l'ombre la plus profonde. Mais... ce qu'il a fait est impardonnable. J'ai définitivement rompu avec lui, et je ne le laisserais plus jamais toucher ton frère.
Plus jamais.
C'est à ce moment que Magalira se rendis compte du fardeau qui pesait sur sa conscience, de laisser Mgavo aux pattes d'un père méchant qui le battait. Maintenant qu'elle était certaine qu'il partirait, elle se sentait plus libre. Elle remercia sa mère d’un hochement de tête et repris Iwala dans sa gueule.
A présent, elle pouvait partir tranquillement.


La femelle ne sentait plus ses pattes. Voilà pas mal de temps qu'elle marchait, et elle n'était pas habitué à ce genre d'habitat totalement sauvage. Elle passait son temps empêtrée dans la boue survenu après la pluie qui avait accompagnée sa fuite, à esquiver les ravins plein d'eau boueuse, à sauter par dessus les troncs d'arbres en cherchant le camps des Rêves Pâles, le clan qui se trouvait là. Jusqu'à présent, elle avait esquivé une forêt sombre à l'allure inquiétante, passée un lac aux couleurs magnifiques et venait enfin de voir le bout d'une lande couverte de brume. La marche la désespérait et l’excitait en même temps. Elle aimerait tant pouvoir découvrir chaque parcelle de cet endroit, s'y sentir chez elle et pouvoir avoir la fierté de faire partie d'un vrai Clan ! Cependant, elle doutait de ses capacités. Elle savait que le sang des tributs ancestrales coulait en elle, mais cela faisait des générations que sa famille vivait comme les Bipèdes. Avait elle encore la capacité de finir son voyage ? Iwala commençait à avoir faim et gémissait. Elle devait trouver une reine, et vite.
Soudain, elle entendit un cri faible. Inquiète, la petite accéléra, et finit par déboucher dans une petite clairière. D'abord, elle ne détecta rien, à part une vague odeur de chat et de lait de la part de son odorat très peu développé. Soudain, un hurlement résonna dans la clairière.
Magalira s'approcha doucement. Caché par les broussailles, une femelle pleurait doucement, penchée sur un petit corps froid. Le cœur de l'apprenti se serra: c'était un bébé, et qui semblait être mourant. Elle se rapprocha petit à petit, en essayant d’apercevoir la scène de plus près. Mais la jeune mère, fatiguée et souffrante, s'évanouit.
La femelle observa le cadavre du nouveau né, horrifiée. Sa petite sœur était à peine plus grande, de même pas une lune ! C'est là qu'une idée lui vient. Si jamais elle glissait Iwala dans la portée... Un pas, puis un autre. Le reine ne se réveillait pas. Délicatement, elle posa la petite à côté, puis la renifla. Elle ne portait plus l'odeur du Clan Suprême, heureusement. Sa sœur recula doucement, puis détala le plus silencieusement qu'elle savait le faire. Cependant, avant de partir, elle se retourna: la mère venait de se réveiller. Elle fronça les narines face à la senteur de la petite, puis murmura:
- Tu es toute noire, avec des pattes blanches, comme ma fille qui vient de décéder. Je vais te donner le même nom que je voulais: Personne ne le saura. Tu as du être abandonné par les Rebelles, car tu n'as pas d'odeur spéciale, comme eux. A présent, tu es ma fille, et tu t'appelleras Petit Murmure.

9ème Lune sur la Terre

- Tu ne vas jamais y arriver...
- Pas si tu continues à parler !

La rouquine jeta un regard noir à son camarade, qui se tut, en gardant tout de même une lueur moqueuse dans le regard. Agacée, la novice battit de la queue, puis se concentra sur la tanière de lapin recouverte de neige.
Voilà déjà trois lunes quelle était arrivée au Clan des Rêves Pâles. C'était un clan moyen, et ils ne crachaient pas sur une membre supplémentaire vigoureuse et en pleine santé. L'histoire de la jeune chatte les avait convaincu, et son histoire sur son père les avait tous horrifié. Le meneur lui avait donné le nom de Nuage Vif, car elle était très rapide. La femelle leur avait tout dit, ou presque... Elle avait passé un seul point sous silence: sa petite sœur. Petit Murmure pensait qu'elle était née ici, comme le Clan, et même sa mère s'y trompait, submergée par la douleur de la perte de son enfant. Cependant, plus elle grandissait, plus l'apprentie lui trouvait des ressemblances avec elle... mais elle n'avait pas subit le régime du Clan Suprême, et sa carrure en était très différente.
Cependant, voilà que l'hiver et la famine se pointait, et c'était dur pour tout le monde. Et elle avait eu une idée: si jamais elle mettait de la nourriture pour proies devant une tanière de lapin, peut être que cela le réveillerait et qu'il sortirait... Et les reines pourraient enfin avoir un repas digne de ce nom. Son entreprise semblait être une bonne idée, mais pour plus de discrétion, elle voulait y aller seule. Mais son mentor lui avait demandé d'aller avec un autre apprenti. Et pourquoi avait il du choisir Nuage de Soleil ?
L'apprenti brun clair tigré était horrible. Toujours à lui faire des remarques pénibles, à lui rappeler ses origines. Elle le haïssait. Et bien évidemment, c'était lui qui l'accompagnait... Pitié, elle aurait préféré se retrouver avec une horde de chatons plutôt que lui !
Soudain, un léger bruit la fit frémir. Elle se concentra de nouveau sur sa tâche. Ses yeux verts plissés, elle était tendue, prêt à réagir. En seulement trois lunes, sa musculature s'était développée, son odorat était devenu aussi performant que celui des autres et elle était aussi rapide que le vent, plus que touts ses camarades. Elle était douée, tout le monde le savait.
Une petite queue blanche sorti de la tanière, puis le lapin se retourna avant de s'aventurer sur la neige. Un éclair roux traversa la distance qui séparait la proie de son prédateur, et à peine à l'instant où Nuage de Soleil avait aperçut le gibier, sa rivale l'avait déjà clouée au sol et l'acheva d'un rapide coup de crocs à l'artère vitale. Rapide. Simple. Précis. Sa technique avait marché, et pour une fois, l'autre n'avait rien trouvé à dire pendant un instant, qui parut bien trop court.
- Pas mal, pas mal... pour une chatonne de riche.
Les poils de l'apprentie se hérissèrent. Ça suffit. Elle n'en pouvait plus. Il fallait qu'elle impose le respect, où elle ne s'en sortirait jamais. Elle s'approcha du novice brun, et cracha:
- Tu n'as rien d'autre à dire ? Franchement ? Tu crois que j'ai choisi mes origines ? Si j'avais voulu, je serais née ici ! Toi et les autres, vous me critiquez, mais à ma place vous n'aurez même pas eu le cran de partir. Vous savez ce qu'ils font aux rebelles ? Ceux qui sèment la zizanie ? Moi, je l'ai vu de mes propres yeux ! Laisse moi tranquille, espèce de cervelle de souris !
Le matou la regarda, un instant surpris. Puis éclata de rire.
Bouche bée, Nuage Vif ne sut que faire, encore plus quand son camarade la plaqua au sol et lui chuchota à l'oreille
- Si je te critiques, ma belle, c'est que tu me plais et que je t'apprécie.
Avant qu'elle ne puisse régir, il se releva, s'éloigna, se retourna et dit:
- Bon, on le ramène ce lapin ?
Ne sachant comme régir, la femelle repris sa proie comme une idiote et le suivit jusqu'au camps.

12ème Lune sur la Terre

- Nuage Vif, à partir de ce jour, tu t’appelleras Plume Vive. Puisse ta loyauté malgré ton histoire et ta vitesse toujours servir ton Clan, quoi qu'il advienne.
Le meneur posa sa tête sur l'épaule de la guerrière, qui lui lécha l'épaule.
- Plume Vive ! Soleil Levant ! Plume Vive ! Soleil Levant !
Ivre de joie, la femelle se colla à son camarade, devenu son ami au fil du temps. Il n'était pas si horrible que ça, finalement, et ils avaient le même âge, c'est pourquoi ils se faisaient baptiser en même temps. Cependant, il ne se passerait pas que ça, aujourd'hui...
- A présent, Petit Murmure, approche.
Le cœur de la chasseuse se serra, appréhendant la suite. Bien sûr, tout se passerait bien, comme d'habitude, mais elle avait pris une décision: elle révélerait tout à la petite. Ainsi, dés qu'elle aurait un peu de temps libre, à présent que la femelle était novice, elle lui dirait tout...
- A partir de maintenant, tu t’appelleras Nuage de Murmures. Chant de la Brise, je sais que tu pourras transmettre ta force et ta loyauté à ta deuxième apprentie.
Le Clan acclama la nouvelle novice. Inquiète, Plume Vive fit un pas vers elle, avant de s'arrêter. Elle était à présent entourée de chatons qui la félicitaient, ainsi que sa mère adoptive, les yeux remplis de fierté. Son nouveau mentor attendait à quelques pas de là. Elle semblait si heureuse... En tant que grande sœur, pouvait elle se permettre de gâcher son bonheur ? Surement pas... Mieux valait lui laisser couler quelques jours heureux avant de lui expliquer la vérité qu'elle lui devait. Mais la chasseuse devait avant tout attendre le bon moment.
Soleil Levant lui montra de la queue le soleil qui baissant. Son amie se souvient qu'elle devait veiller en silence sur son Clan jusqu'à l'aube, une tradition qui remonte à des temps immémoriaux, à l'époque où le noble Clan du Tonnerre, le rusé Clan de l'Ombre, le rapide Clan du Vent et l'agile Clan de la Rivière régnaient sur la forêt. Une si belle époque si inconnue !
Ce soir là, pendant sa garde, la femelle songea à cette vie si belle qui coulait autrefois sur l'île d'Isildrà, quand elle n'était qu'un petit territoire entourant un si grand lac...

17ème Lune sur la Terre

La novice grimaça. Manque de chance, le vent avait tourné au dernier moment, apportant à sa proie son odeur.
- Mince ! Je l'ai loupé !
Plume Vive observa la petite d'un œil inquiet. Elle était assez grande, maintenant. Il était tant de rétablir la véritable histoire.
- Ce... ce n'est pas grave. Tu t'es très bien débrouillée, c'était juste un peu de malchance. Nuage de Murmures, il faut que je te parle.
L'apprentie au pelage noir s'assit devant son aînée, la tête inclinée, ses yeux bleus brillant d'une lueur d'intelligence. Le cœur de la guerrière fit un bon dans sa poitrine. Elle ressemblait tellement à sa mère ! Ce même air inquiet, ce même iris si bleu, couleur du ciel... Elle était si belle, si puissante, et ferait une excellente guerrière dont la pauvre femelle du Clan Suprême serait fière.
- Écoute... tu vas m'en vouloir, je le sais. Franchement, j'aurais préféré t'éviter ça... Mais je n'ai pas le choix. Tu es en âge de savoir, et c'est ton droit.
Son interlocutrice ne répondit pas de prime, puis commença d'une voix hésitante:
- Mais... Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fais quelque chose de mal ?
Plume Vive ferma légèrement les yeux et soupira. Voilà. Elle avait imaginé des centaines de fois comment elle s'y prendrait, mais ce n'était que là, tendit que l'été déclinait et qu'un crépuscule presque automnale dominait la forêt, ce n'était que là qu'elle pouvait parler. Car ce n'était pas le genre de chose qu'on disait avec un discours bien préparé, mais le plus naturellement possible. Si seulement cela pouvait être naturel...
- D'accord. A mon arrivée, j'ai tout dit au Clan, mon passé comme mes ambitions. Mais il y a une chose que je n'ai pas dites: Ma mère a eut une nouvelle portée quelques jours avant mon départ. Elle a compris que je voulais partir, et elle m'a confié sa première née, Iwala. Je l'ai porté tout le long de mon voyage avant de la déposer auprès d'une reine qui l'a élevé comme sa fille qui venait de mourir.
- Mais... pourquoi tu me racontes tous ça ?
Son visage, d'abord, sceptique, finit par se détendre, à mesure qu'elle comprenait. Ses yeux se remplirent d'incompréhension, et elle se mis à trembler, puis fit un pas en arrière. Puis un autre. La vérité... elle la connaissait. Elle avais enfin compris d'où elle venait, et qui elle était vraiment. La guerrière se tendis. Et maintenant ?
- Nuage de Murmures...
- Tais toi ! Ne dis plus rien !
Son cri aurait pu être coléreux, mais c'était un autre sentiment qui transparaissait dans sa voix. De la détresse.
- Je... Je suis une apprentie du Clan des Rêves Pâles. Mes parents sont des guerriers de ce Clan, je suis née ici ! Je ne peux pas appartenir au Clan Suprême. Ils sont cruels. Mon père est mort là-bas, dans leur Arène, tu le sais ? Avant ma naissance ! Je... je ne peux pas...
Elle éclata en sanglots. Chacune de ses larmes était comme un coup de couteau planté en plein cœur de la chasseuse. Aurait elle donc mieux faire de ne rien dire ? De se taire ? Elle leva la pattes pour la poser sur l'épaule de la novice, mais cette dernière se dégagea violemment et hurla:
- Ne me touche pas ! Laisse moi tranquille ! Tu es comme eux, au fond. Méchante et sadique ! Tu es venue juste pour semer la zizanie et me briser le cœur, c'est ça ? Je ne te crois pas !
Les yeux de Plume Vive se remplirent de larmes, et elle du faire force pour ne pas pleurer comme une chatonne. Les accusations de la jeune chatte lui était atroces. Avait elle raison ? N'était elle qu'une monstre sans cœur qui ne pense qu'au malheur des autres ? Son interlocutrice l'observait avec tellement de dégout dans le regard... sa grande sœur, blessée profondément par cette expression, recula d'un pas. L'apprentie fit volte face et s'enfuit à l'autre bout du Bois de Minuit, laissant l'autre seule avec ses interrogations.

-Plume Vive ?
- Oui ?
La mauvaise humeur de la guerrière s'envola aussitôt quand elle vue celui qui s'était adressé à elle. Autrefois, elle détestait Soleil Levant, mais ils étaient devenus très proche avec le temps.
- Viens avec moi... Je veux te montrer quelque chose.
Le matou au pelage tigré fit demi tour et sortit du camps. Intriguée, la guerrière la suivit.
Ils marchèrent en silence. Apparemment, le mâle savait exactement où ils allaient. Inquiète, la femelle rousse leva les yeux au ciel: Le soleil commençait déjà à décliner, il serait couché dans une ou deux heures. Qu'est-ce que pouvait bien fabriquer le mâle ? Il semblait légèrement anxieux, même si il tentait tant bien que mal de le cacher à la chatte rousse. Les deux guerriers traversèrent la Prairie Omnisciente, avant de passer à gué sur la rivière qui menait au Lac de Songes. Plume Vive observait la silhouette gracieuse du félin sauter de pierres en pierres, le pelage tigré inondé par la lueur du soleil. Un frisson la traversa de part en part. Son ami avait vraiment un effet... particulier sur elle. Depuis qu'elle était sortie du camps, elle se sentait heureuse, malgré les dures paroles de sa sœur prononcées la veille. Pourtant, il lui semblait qu'une éternité s'était écoulée depuis sa révélation.
Soudain, un bruit parvint à ses oreilles, un tumulte d'eau. La cascade ? Elle l'avait déjà vu, bien sûr, mais elle n'était pas bien intéressante, à cause du tumulte qui éloignait les proies. Cependant, Soleil Levant se dirigea droit vers elle, et suivit un sentier qui semblait passer à travers. Était il donc fou ? Si il tombait, il risquait de mourir noyé ! Mais il s'avançait, tranquillement, et la guerrière vit qu'au dernier moment, le chemin faisait un détour et passait... derrière la cascade ? Le matou lui fit signe de la queue, et, intriguée, la rouquine le suivit.
Derrière la chute d'eau s'ouvrait une grotte, pleines de stalactites. La femelle les parcourut du regard, les yeux grands ouverts. Jamais elle n'avait entendu parler de cet endroit. Un frisson la parcourut. Ou est-ce qu'il avait trouvé cette fameuse grotte ?
- Je suis tombée dessus en chassant un lapin. Jusqu'ici, elle n'a rien de particulier, mais regarde ça...
Les yeux du mâles étincelaient dans l'obscurité. Sa voix était transportée si loin par l'écho qu'elle ne pouvait tous les entendre. Il lui indiqua le rideau d'eau qui tombait à l'entrée. Dehors, le soleil se couchait lentement.
- C'est le moment où le soleil passe ici, dit le chat en indiquant un point du bout de sa queue. Quand ses rayons passent par ici...
Soudain, comme pour illustrer ses propos, l'astre fut à l'endroit indiqué. Et un flot de rouge dévala dans la grotte, filtré par l'eau. Émerveillée, la femelle observe le spectacle. Les rayons du soleil traversait la cascade, et teintait tout l'intérieur de rouge, d'un beau rouge orangé qui nimbait les pelages des guerriers d'une douce clarté crépusculaire. Les rayons rebondissaient sur les stalagmites qui brillaient des couleurs du coucher du soleil. Ainsi, le rouge se reflétait de partout, sûr la roche, les chats... Et dans les yeux du matou, qui fixèrent ceux verts de l'autre avec intensité. C'est là, dans un nouveau frisson, qu'elle compris ses sentiments pour lui.
- Plume Vive.
Il la regardait, les yeux brillant. Un signal muet. Ils savaient. Cependant, il continua tout de même:
- Je... Quand je te regarde, quand je suis avec toi, tout me semble différent. Mes pattes chauffes, je bégaie, je m'embrouille. Je n'arrive pas à me concentrer, la vie me parait joyeuse mais tellement terne à côté de toi... Tu me parais être la plus belle, la plus intelligente. Tout ce que tu dis me fais rire. Si tu me le demandais, si c'est ce que tu veux, j'irais tuer le chef du Clan Suprême, je chercherais la chose la plus précieuse de cette Terre en observant chaque brin d'herbe, en retournant chaque feuille. Je t’emmènerais danser sous la pluie dans un pays où elle ne peux pas tomber, j'irais pêcher un poisson au fond de l'océan le plus lointain, je dirais au soleil de ne jamais se lever pour profiter de la nuit à tes côtés. J’ordonnerais au temps de se stopper pour pouvoir passer l'éternité avec toi, sans que la vieillesse nous rattrape et nous sépare. Si tu mourrais, je mourrais aussi de chagrin et de douleur pour te rejoindre dans les cieux, et nous pourrons alors danser toute notre vie parmi les étoiles. Chaque minutes où je ne te vois pas, c'est autant de coups de couteaux en plein cœur. Je veux passer ma vie et ma mort avec toi. Je t'aime, Plume Vive. Tu es l'amour de ma vie. Je t'aime et je voudrais ne jamais aimer personne d'autre.
La femelle fourra son museau dans le coup du mâle. elle voudrait pleurer, rire, dormir et danser en même temps. Il l'aimait !
- Je t'aime, Soleil Levant. Je t'aime, tout simplement.


18ème Lune sur la Terre

- Murmure du Vent ! Murmure du Vent !

La nouvelle guerrière redressa son museau, fière. Tout le clan l'acclamait ! Elle était une guerrière. Plume Vive avait connu ce sentiment, elle aussi. Et maintenant, voilà que sa sœur en était devenue une. Sœur qui la détestait... les yeux des deux femelles se croisèrent, et la jeune chatte détourna le regard, gênée. Son aînée baissa la tête. Ce qu'elle avait fait à la petite était impardonnable, lui avouer la vérité alors qu'elle était si heureuse... Pourtant, plus elle la regardait, plus elle se voyait, comme un reflet un peu trouble. Déjà, son corps avait la même perfection que celle que le Clan Suprême imposait à touts ses membres, rendu encore plus beau par les muscles que l'entrainement clanique intensif lui avait rajouté. Puis surtout, ses yeux verts étaient les copies de ceux de l'autre. Même forme trouvait l'égalité entre l'arrondis et l'amande, même pupille d'un noire parfait, et surtout, même iris d'un bel émeraude, même perfection dans la couleur. Ses poils noirs étaient plus long, et parcourut de motifs gris clairs: les mêmes que ceux de leur mère commune. Quand à son allure, elle faisait globalement penser à celle d'Iskio, son frère d'un blanc immaculé. Bref, une beauté qui allie finesse et muscles.
- Tout va bien ?
Soleil Levant la fixait, l'air légèrement inquiet. Aussitôt, le dépit et la tristesse de la chasseuse s'envolèrent. Elle ronronna et blottit sa tête contre le coup de son compagnon. Elle l'aimait tant ! Quand il était là, tous ces soucis n'avaient plus aucunes importances, tout allait bien, les oiseaux chantaient, la vie était belle... Ce genre de pensées ne lui ressemblaient pas beaucoup d'habitude, mais sa présence faisait vraiment d'elle une autre chatte, quelqu'un de différend.
La guerrière observa sa petite sœur se faire féliciter par tout ses camarades ainsi que sa mère adoptive. La plus petite était heureuse elle aussi, la queue redressée, les yeux brillants. Elle était si bien, aussi comblée par la vie que sa sœur. Au fond, cette dernière avait bien agi. Peut être qu'elle aurait plus souhaiter se rapprocher de la femelle noire, mais elle lui avait évité la fureur du Clan Suprême.

24ème Lune sur la Terre

-Plume Vive ?
Murmure du Vent observait sa grande sœur, en passant d'une patte à l'autre, l'air gênée.
- Tu... tu veux venir chasser avec moi ?
- Oui, bien sûr !
La femelle donna un dernier coup de langue à l'oreille de Soleil Levant, puis parti à la suite de la plus jeune, un nouvel espoir s'étant allumé dans son cœur. Serait-ce... une tentative de réconciliation ? La rouquine ne pouvait retenir son impatiente, tant elle souhaitait se lier à la plus jeune...
Les deux chattes se dirigèrent vers la lande brumeuse. Au bout de quelques minutes, n'y tenant plus, la noiraude hésita une dernière fois puis lança:
- Tu sais... Je... Je voudrais... Enfin je veux dire...
Le regard doux de sa grande sœur lui inspira confiance. Elle prit une grand transpiration, et continua:
- Je voudrais m'excuser pour la dernière fois.
Plume Vive écarquilla les yeux, stupéfaite.
- Mais non, je... C'est moi qui m'excuse. C'est moi qui t'ai menti pendant une bonne partie de ta vie. Je sais que découvrir d'où l'on vient, surtout dans ce cas là... Et comme ça ! C'est de ma faute.
- Non. Ce n'est pas vrai. Toi, tu es courageuse, tu es forte. Tu t'es enfui, tu t'es rebellé, et tu m'as pris. J'ai beaucoup réfléchi, et j'ai compris que si tu avais fait ça, c'était pour mon bien. Aujourd'hui je suis totalement heureuse... Mais je veux te connaitre. Tu es ma sœur. C'est important. Je... Si je suis ici, si je suis si bien, c'est grâce à toi. Parce que tu es parti de là-bas, et ça, à ta place, personne n'aurait osé le faire.
Plume Vive ne savait plus quoi dire. Elle soupira, puis du bout de la queue indiqua un point:
- Regarde ! Dépêche toi !
Murmure du Vent tourna la tête et fronça les sourcils, en ne voyant rien: trop tard. L'autre lui avait déjà bondit dessus en éclatant de rire.
Les deux sœurs roulèrent dans l'herbe en riant. Elles dévalèrent une pente, l'une sur l'autre, en se donnant des petits coups de pattes au passage. En bas de la colline, elles étaient couverte d'herbe et de quelques fleurs des champs, pleines de terres, mais elles riaient tellement qu'elles ne pouvaient s'arrêter. Quand elles finirent par se calmer, l'aînée fourra sa tête dans le coup de l'autre:
- Je t'aime, Murmure du Vent.
- Moi aussi. Et... je voulais te dire quelque chose d'important. Je pense qu'il faut que je le fasse. Plume Vive... Je suis enceinte.
La femelle écarquilla des yeux. Murmure du Vent enceinte ? Elle vacilla un peu.
- Tu... tu n'es pas heureuse ? murmura la plus jeune.
L'autre ronronna et répondit:
- Mais si... C'est juste... Soudain ! Et qui est le père ?
- Et bien... Il m'a dit que c'était ton meilleur ami et qu'il voulait te faire une surprise.
Meilleur ami. Comment ? Elle n'avait pas vraiment de meilleur ami, encore moins un mâle ! Le seul avec qui elle était proche, c'était son compagnon, mais c'était impossible.
Non...
- Mais j'ai envie de te le dire ! C'est Soleil Levant. Il est fantastique, et je l'aime tant. Il m'a fait sa déclaration dans une grotte étrange, cachée, dont je n'avais jamais entendu parler. C'était magnifique...
La guerrière fut prise de tremblement. Elle avait mal entendu, ce n'était pas possible. Non... NON !
- Il m'a fait un discours magnifique. Il m'a dit qu'il ferait tout pour moi, même qu'il m'emmènerait danser...
- Dans un pays où la pluie ne peut pas tomber. Il t'as dis qu'il chercherait la chose la plus précieuse de cette Terre en observant chaque brin d'herbe, que la vie lui paraissait bien terne à côté de toi. Il t'as dit qu'il t'aimais, que toi seule comptait, qu'il pouvait ordonner au jour de ne jamais arriver et au temps de s'arrêter pour pouvoir passer l'éternité à tes côtés. Il... il t'as dis que si tu mourais, il mourais aussi de chagrin et de détresse pour passer la vie après la mort avec toi, à danser parmi les étoiles. Il t'as dit tout ça, n'est-ce pas ?
- Non...
La jeune chatte avait compris. Ses yeux verts brillèrent, les larmes y montant.
- Plume Vive...
- Tais toi ! Ne dis plus rien !
Elle aurait voulu être en colère, mais la tristesse avait emporté la partie et faisait chevroter sa voie. Toute sa vie, elle n'avait aimé qu'un mâle, lui. Ça avait été son rival, puis son ami, son meilleur ami, et enfin, en dernier recourt, son compagnon. Comment cela avait il pu se produire ? Pourquoi... Il l'avait trompé, il l'avait trahis, il avait donné son amour exactement de la même manière à une autre femelle. Et cette femelle, c'était elle, sa propre sœur. Celle qu'elle avait arraché à une vie de paillettes sans aucunes profondeurs, qu'elle avait sauvé du Clan Suprême au péril de sa vie. Il était amoureux d'elle. Ou alors, il jouait avec les deux.
La guerrière fit volte-face et courut. Le vent faisait hérisser ses poils, et d'habitude, cela la rendait heureuse. Mais là, tout ce que fit la bise, c'est emporter ses larmes au loin, jusqu'à l'endroit où se tenait la petite, désemparée, qui voyait le seul moment de pur bonheur qu'elle n'avait jamais connu balayé par une réalité qui avait brisé le cœur des deux sœurs.

26ème Lune sur la Terre

- Tu sais que Murmure du Vent est en train d'accoucher ?
- Oui, je sais...
La guerrière partit en haussant les épaules. Plume Vive, elle, broyait du noir. Presque deux lunes s'étaient écoulées depuis qu'elle eut appris la trahison de Soleil Levant et elle n'avait plus jamais retrouvé le sourire. De plus, il y avait cet imbécile de Flamme Austral, ce guerrier du Clan de la Nuit Noire, qui s'amusait à la narguer à chaque assemblée en inventant une nouvelle raison de le faire à chaque fois... Chaque jour lui apportait de nouvelles raisons de déprimer. Elle n'était plus heureuse, et ce depuis un bon bout de temps déjà.

La nuit était tombée. Le guérisseur était toujours auprès de la femelle. Les membres du clan commençaient à être inquiets, des chuchotements circulaient.
- Plume Vive ?
Elle se retourna. Le soigneur était là.
- Murmure du Vent va mourir. Je n'ai pas réussit à la sauver, ni ses chatons. Je crois que tu connaissais le père... Tu peux l'appeler s'il te plait ?
- Je... oui...
Le mâle fit demi-tour en soupirant, l'air exténué. La guerrière resta bouche bée, sachant que faire.
- Puis qu'est-ce que ça peut me faire, après tout, qu'elle meurt ? grogna-t-elle a elle même.
Elle se coucha un instant. Une chose était. D'un coup, prise d'un instinct venu de loin, elle se leva, et d'un pas fébrile, se dirigea vers la pouponnière. Une petite voix lui soufflait qu'elle devait être là au moment où sa sœur rendrait son dernier souffle.

La guerrière était là, ses petits morts à côté d'elle. Au début, la femelle cru que leur mère était mort, elle aussi. Elle était allongée là, l'air parfaitement calme. Ses paupières étaient closes, reposant légèrement sur ses yeux, comme si elle dormait. Tout son corps était au repos, détendu, serein, la queue entourant les cadavres de ses chatons. Seul son flanc restait désespérément immobile. Cependant, en s'approchant, Plume Vive détecta un léger mouvement très irrégulier. Soudain, d'un voie rauque, la pauvre mère rassembla ses forces et parla:
- Plume Vive.
Son ton était éraillé, comme si d'un coup, elle était devenue très vieille. Au bout de quelques instants, elle arriva à ouvrir les yeux. Son iris verte ne brillait plus, rien n'y était visible. Seulement le froid horrible de la mort.
Allongée à ses côtés, elle la regarda mourir. Après tout, il n'y avait rien à dire. Elles étaient ensembles, elles étaient réconciliées, et à présent, plus rien ne pouvait les séparer.
Une heure plus tard, la poitrine de la reine s’immobilisa. Elle était aussi froide que ses chatons.
Murmure du Vent était morte.

Épilogue

Soleil Levant mourut volontaire aux Hunger Games, désespéré de ne pouvoir se racheter auprès de Plume Vive. Cette dernière rencontra la sœur de Murmure du Vent, Alizée, à la frontière. Elle s'attacha à la jeune chatte. Après Griffe de Sang et Âme Maudite, Plume Vive devient à son tour lieutenante du Clan des Rêves Pâles. Pour l'instant, la vie semble lui sourire de nouveau, et elle s'est liée d'amitié avec d'autre chat.
Joueur
Prénom : Petits curieux... Plume Vive 4217228928


Age : 17 ans (je sais j'suis vieille...)


Surnom : J'en ai des tonnes, mais principalement Winter et Mielou


Comment avez-vous connu le forum ? Je sais plus 🅰 Je crois que c'était google


Avez-vous connu la première version ? J'ai passé des mois à l'administrer, donc je pense que oui


Comment le trouvez-vous ? Le codage est horrible //PAF// bon c'est moi qui l'ai fait donc je me tais. Nan sérieux il est bien.


Code du règlement : Auto-validatiooooooooon


Vous êtes-vous recensé ? Non. Et ouai j'suis une délinquante moi

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Feuille du Personnage
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Informations : Déteste les jeux, qui lui ont prit son père, puis son compagnon.
Etoile Naissante
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Plume Vive



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Plume Vive
Mar 6 Oct - 19:17Je prend mon temps...


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Etoile Naissante



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Etoile Naissante
Mar 6 Oct - 19:24D'accord, tiens-nous/moi au courant ~


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Plume Vive
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